L’architecture d’après-guerre de la deuxième moitié du XXe siècle est souvent dévalorisée. Trois édifices relativement modestes de la vallée du Rhône témoignent de l’engagement d’architectes ouverts au monde, à la modernité, rappellent la confiance de leurs commanditaires et font écho aux chefs d’œuvre de l’art sacré d’après-guerre. Une meilleure connaissance du contexte historique et culturel et des influences architecturales peut contribuer à en reconnaître les qualités.

Auteure :
Chantal Burgard

S

tigmatisée par l’usage du béton et la standardisation des procédés industriels de construction des grands ensembles, leur absence d’urbanité et le manque d’ancrage dans le territoire, l’architecture des années 50-70 est peu considérée. La politique de l’état de réhabilitation des grands ensembles menée dès 1989 dans le cadre de « Banlieues 89 », les différentes politiques de rénovation des « quartiers sensibles », l’effort patient des maîtres d’ouvrages pour la rénovation du parc du logement social, la récente reconnaissance des architectes Lacaton et Vassal, lauréats du Pritzker Prize, peinent à faire reconnaître les qualités et le potentiel de l’architecture de cette période. Cependant l’architecture dite « sacrée » d’après-guerre échappe à cette standardisation et a fait preuve d’une pensée plus libre, d’approches architecturales plurielles, souvent portées par une commande éclairée.

Dans la vallée du Rhône marquée par les destructions des bombardements de la fin de la Seconde Guerre mondiale et par le développement urbain d’après-guerre, en particulier à Valence, trois églises, l’église Sainte-Catherine et la chapelle de la Visitation de Valence ainsi que celle du Pouzin, labellisée « Patrimoine du XXe siècle », constituent des édifices remarquables, témoins de la vitalité du mouvement moderne en architecture.

L’église Sainte-Catherine Labouré à Valence
Une modernité revendiquée

1 – Eglise Sainte-Catherine Labouré, Valence © Chantal Burgard
Projet de l’église Sainte-Catherine Labouré, env. 1950 © Fonds Joulie-Rey

La modernité, presque austère et la sobriété intérieure de cette église (ill.1) construite en 1955 (1ère pierre consacrée en 1953 (*) surprennent encore aujourd’hui. Perçue parfois comme un « temple protestant, elle accueille peu de mariages» ! Une modernité résolument revendiquée par l’architecte Michel Joulie (1915-2014). En effet celui-ci a refusé de répliquer une église traditionnelle, la chapelle de la Médaille Miraculeuse à Paris, tel que cela lui était demandé par Mgr Urtasun.

Naissance d’une église moderne dans un nouveau quartier
Cette construction répond en premier lieu à la densification du quartier. Le terrain situé à l’ouest de l’avenue Victor Hugo, au N°222, implique une inversion de l’orientation de l’église. Cependant sa conception respecte le déroulement de la liturgie, des actes de célébrations et processions. A son inauguration, en novembre 1956, « les catholiques valentinois sont saisis par l’atmosphère de recueillement qui baigne l’édifice» (*).
Premier signe de modernité, le clocher, avec sa légère structure métallique, est traité comme un campanile.
L’auvent, ouvert sur la ville, marque le seuil de l’église.
« L’église est construite sur un plan basilical avec 8 travées esquissées par des arcades en béton » (*). Son vaste volume (43 m. x 15 m. x 9 m. hr.) permet d’accueillir 700 personnes. Le chœur, situé à l’ouest est marqué par un emmarchement éclairé zénithalement.
Les façades et murs intérieurs, construits en un seul matériau brut de blocs de béton creux, sans parement, soigneusement mis en œuvre, illustrent le radicalisme presque brutaliste de l’architecture.
La grille régulière des pavés colorés participe à la texture des parois latérales et en allège l’opacité.
Le refus du décor, la nudité des murs, le dessin des luminaires figurant des cierges, la finesse graphique de la croix participent à l’évocation d’une « pauvreté évangélique » qui veut renouer avec les fondements de l’église comme lieu de rassemblement et de recueillement.

Les vitraux, une composition symbolique du passage des ténèbres à la lumière.
912 pavés de verre colorés, incrustés dans les parpaings des façades sud et nord, amènent une lumière naturelle qui symbolise le passage des ténèbres au fond de l’église, à la lumière dans le chœur, avec une progression du bleu nuit au jaune d’or.
Jean Marie Balayn (1893- 1983), élève du maître verrier Thomas, avait l’habitude de travailler avec l’architecte. Il a souhaité un verre antique soufflé, « strié irrégulièrement et plus lumineux» (*) épais de 3,5 cm.
Selon Marie Thérèse Balayn, la gamme de violets au fond de l’église évoque la pénitence et le gris, la grisaille des jours et les épreuves à surmonter, les bleus la tendresse, les verts la confiance. Les jaunes de plus en plus nombreux vers le chœur représentent « la lumière de Dieu qui si nous le désirons, envahit peu à peu notre existence» (*). Grâce à la précision des détails dessinés par l’architecte, basés sur le calepinage des parpaings et vitraux encastrés, la mise en œuvre a été scrupuleusement respectée.

Malgré le refus de la figuration, l’abstraction minimaliste de la lumière provenant des pavés colorés laisse une empreinte spirituelle.

La chapelle de la Visitation à Valence
Un édifice témoin de la reconstruction du quartier Belle-Image

2 – Façade de la chapelle de la Visitation, Valence © Chantal Burgard

Les architectes Georges Bovet (1903-1980) (*) et François Bérenger (1901-1978) ont participé, entre 1952 et 1965, sous la direction de l’architecte valentinois Maurice Biny (1907-1985) (*), à la reconstruction du quartier Belle-Image détruit lors du bombardement de 1944. François Bérenger serait l’auteur de cette chapelle (ill.2). Auparavant, il a construit en 1937 l’église Notre-Dame-de-Lourdes à Romans-sur-Isère, de style néogothique.

Cette chapelle s’inscrit dans l’architecture résolument moderne du quartier dont l’échelle prolonge celle du centre ancien.
L’église ayant appartenu au couvent de la Visitation construit au XVIIe siècle, aujourd’hui disparu, n’est pas encore détruite, lors de la construction de la chapelle qui y sera accolée. Celle-ci est ceinte d’un mur en pierres duquel se détache le volume à toiture brisée de la chapelle. En porte-à-faux, celui-ci est porté par des poteaux en béton en retrait.
Au nord, deux fentes encadrent la fine croix gravée en creux dans le mur.
La chapelle est éclairée par un claustra composé de lames en béton inclinées qui amènent une lumière diffuse à travers des vitrages translucides. Les faux-plafonds actuels attestent de modifications ultérieures.
Le minimalisme du volume souligné par l’ombre du porte-à-faux, le fonctionnalisme et le graphisme du brise-soleil en font un édifice élégant, humble, à l’échelle du quartier.

L’église Sainte-Madeleine au Pouzin (Ardèche), label Patrimoine XXe siècle
Une modernité retenue

3 – L’église Sainte-Madeleine au Pouzin, vue du nord sur la N86 © Chantal Burgard

Lors du bombardement du 6 août 1944, une grande partie de la ville du Pouzin en Ardèche, située sur le Rhône, est détruite, dont son église. Une nouvelle (ill.3) est construite, financée par les fonds des dommages de guerre, au même emplacement et inaugurée en 1955. Elle est l’œuvre de l’architecte Maurice Biny (*). Celui-ci, architecte des Bâtiments civils et palais nationaux est entre autres, l’auteur de nombreux bâtiments publics dont la préfecture de la Drôme construite en 1962, qui elle aussi a reçu le label Patrimoine du XXe siècle.
A première vue, venant du nord, l’austérité de cette église l’apparente à un «temple protestant». Puis, en s’approchant, le campanile à ailettes en béton et la croix sur la façade de l’entrée sont les signes clairs d’un édifice catholique. «Pour la construction de cette église, Biny s’est vu imposer un cahier des charges précis; en effet, parmi les contraintes à respecter se trouvaient l’orientation (façade latérale au nord), le respect de l’architecture locale et du cadre méditerranéen, l’édification du bâtiment sur l’emplacement d’origine. Malgré tout, l’église suit le courant dit, d’église “banale”, à l’inverse de certaines constructions religieuses de l’avant-garde artistique issues de Le Corbusier à la même époque. Le but premier de Biny est de soumettre l’espace à l’émotion : il s’efforce simplement de répondre à un besoin, celui de construire un édifice nécessaire à la communauté chrétienne, sans prétendre faire œuvre ni porter témoignage » (*).

La modernité de cet édifice s’exprime dans l’abstraction des façades et le contraste entre la masse de l’église et l’élancement du clocher.
Les murs nord et sud recouverts du calcaire gris local (pierre de Chomérac) ont peu d’ouvertures ; au sud, seul le long vitrail horizontal inscrit dans la géométrie du mur, éclaire le bas-côté.
Au nord, 7 meurtrières évasées amènent par des vitraux colorés la lumière dans la nef.
L’auvent en saillie qui protège l’entrée, ouvert sur la nationale, et le clocher en béton haut de 30 mètres, surmonté d’une flèche et dissocié du reste de l’église, dynamisent la composition des volumes.

A l’intérieur, des formes douces et une lumière indirecte invitent au recueillement.
C’est ce qu’apprécient les fidèles dans cette église, un espace apaisé et enveloppant. L’intérieur est composé d’une nef et d’un bas-côté au sud séparé par deux piliers en béton oblongs. La nef est couverte d’un toit à deux pans en tuile mécanique creuse. L’église comprend, situé à l’entrée un baptistère éclairé zénithalement, un seul bas-côté, une nef, un chœur, une sacristie en pierre du pays. Le bas-côté sud est éclairé d’un long vitrail moderne dont les éléments sont scellés au ciment. Deux groupes de confessionnaux sont séparés des fidèles par un claustra en voiles verticaux en béton.
La dissymétrie du volume de la nef longitudinale, les parois abstraites presque sans ouverture et décor mettent en valeur le long vitrail qui seul éclaire la nef. Les formes courbes du mur du chœur, du garde-corps du balcon en porte- à-faux, les plis du mur nord favorables à l’acoustique adoucissent le volume et la lumière.

Un mur de vitraux éclatant de couleurs
Il est l’œuvre du peintre verrier François Chapuis (1928 – 2002), réalisée par l’atelier Balayn, de Loriol.
Différents symboles s’enchaînent, la colombe, les instruments de la Passion (croix, glaive, dés, fouets, éponge, couronne d’épines), le soleil vers l’autel.
Le bas-relief représentant le Christ et sainte Madeleine est l’œuvre du sculpteur André Deluol, et la statue de la Vierge Marie, l’œuvre de Philippe Kaeppelin. Placée au fond du chevet, la Croix du Christ, épurée, est éclairée par la lumière réfléchie provenant d’une baie verticale invisible.
Il faut cependant regretter les lustres existants qui ont remplacé ceux d’origine beaucoup plus élégants. Aveuglants et trop présents, ils altèrent la sobriété de l’espace intérieur.
Selon F.Vitali et A.Chabal, Biny aurait été inspiré par l’église évangélique du Christ de Minneapolis (ill.4) construite en 1951 par Elie Saarinen (1873-1950), dont «le dispositif de tradition sulpicienne est théâtral ». On peut aussi évoquer l’influence de l’architecture organique, des formes courbes et pans brisés du célèbre architecte finlandais Alvar Aalto (1898-1976) (ill.5).

Ces trois édifices religieux de l’après-guerre, bien que différents d’échelle, témoignent d’une pluralité d’approches « modernes » qui renouent avec les fondements de l’architecture religieuse. Un lien fort à la ville, le rôle fondamental de la lumière propice au recueillement, souvent filtrée ou diffuse, provenant de vitraux abstraits ou figuratifs, l’usage de matériaux bruts, l’absence de décor ou un décor minimaliste manifestent une aspiration à affirmer une modernité inscrite dans son temps.

La diversité des expressions architecturales et des influences, leur symbolisme, la contribution des artistes amènent à mieux les reconsidérer et à respecter leur intégrité, tout en les resituant dans le contexte architectural de leur époque afin de mieux les comprendre.

Après-guerre, l’éclosion d’une pensée architecturale affranchie de la tradition religieuse

Exploitant les nouvelles possibilités constructives du béton armé, faisant souvent appel à des artistes pour les vitraux et décors liturgiques, les architectes d’après-guerre ont affirmé une créativité renouvelant les formes et dispositifs de l’architecture sacrée, dans une approche lyrique ou austère, parfois brutaliste.
Il faut remarquer que ces projets ont été possibles, pour la plupart, grâce à la commande éclairée des commanditaires qui a d‘ailleurs précédé la réforme liturgique du IIe concile du Vatican (1962-1965).

Avant la Seconde Guerre mondiale, les architectes du mouvement moderne se sont peu attelés, par conviction politique et esthétique, au renouveau de l’architecture religieuse (*). On peut cependant citer l’église Notre Dame du Raincy (ill.6) construite en 1923 par Auguste Perret qui avec une structure en béton et des claustras ajourés y réinterpréta l’architecture gothique « à travers la double logique du rationalisme constructif et de l’emploi du béton» (*).

L’église Notre Dame du Plateau d’Assy (ill.7), construite entre 1937 et 1946 par l’architecte Maurice Novarina (1907-2002), peut être aussi évoquée. Toujours sous l’impulsion du père Lecouturier, de nombreux artistes ont été sollicités pour la décoration, Rouault, Matisse Léger, Richier, Bonnard, Lurçat, Braque, Chagall …

6 – Eglise Notre-Dame du Raincy © Pascal Lemaitre
7 – Notre Dame du Plateau d’Assy © Quinones, Marcos

Il faudra attendre la politique de reconstruction nationale d’après la Seconde Guerre mondiale, pour repenser les «conventions» de l’architecture religieuse. En effet, 4000 églises en France furent sinistrées.
Un aperçu de quelques réalisations emblématiques montre la pluralité du renouveau de l’architecture religieuse. Le rôle des commanditaires éclairés est fondamental. En particulier, le père Couturier, directeur de la Revue Art Sacré, a particulièrement porté ce mouvement de reconstruction avec une liberté qui lui a permis de repenser le rôle et la fonction architecturale de l’église.

Quelques édifices iconiques rappellent la créativité de l’architecture religieuse d’après-guerre.

Notre-Dame du Haut à Ronchamp

Conçu par Le Corbusier, le plan de la chapelle est dissymétrique et comporte des façades courbes dont les murs libèrent des chapelles latérales et une toiture en forme de coque. La lumière différencie les espaces. Le Corbusier peint lui-même avec des couleurs primaires les vitrages qui percent les murs. « En bâtissant cette chapelle j’ai voulu créer un lieu de silence, de prière, de paix, de joie intérieure. Le sentiment du sacré anima mon effort. (…) La clef, c’est la lumière et la lumière éclaire des formes. Et ces formes ont une puissance émotive par le jeu des proportions, par le jeu des rapports inattendus, stupéfiants. Mais aussi par le jeu intellectuel de la raison d’être : leur authentique naissance, leur capacité de durée, structure, hardiesse…)»

(*).


L’église du couvent de la Tourette à Eveux

Etudiée dès 1953 par Le Corbusier accompagné de Yannis Xenakis, l’église est achevée en 1958 ; son volume parallélépipédique de béton brut est couvert par une toiture terrasse. Trois canons à lumière peints en bleu, rouge, jaune, éclairent une chapelle adjacente ; d’autres de plus petites tailles, montrent l’exceptionnelle maîtrise de la lumière chez Le Corbusier.

Couvent-Sainte-Marie-de-la-Tourette © wikiarquitectura

L’église Saint-Pierre à Firminy

Conçue par Le Corbusier en 1961, cône de béton traversé de canons à lumière, elle s’inscrit dans ce mouvement de renouveau où l’esprit de pauvreté, la modestie et l’économie sont promus par les commanditaires (*). Elle sera achevée en 2006.

L’église Saint-Joseph au Havre

Elle est construite par Auguste Perret, entre 1951 et 1961, trente ans après l’église du Raincy. Dans un plan centré d’«église –tour», la structure en béton et les vitraux s’unissent dans une conception «flamboyante».


L’église Saint-Maximin à Boust en Moselle

Achevée en 1962, et classée Monument Historique en 2014, financée elle aussi par les fonds des dommages de guerre, cette église remplace celle détruite en 1940. Georges-Henri Pingusson (1894-1978), alors architecte en chef de la reconstruction en Moselle, conçoit un projet « moderne » avec le soutien actif de l’abbé de la paroisse. Edifiée sur les hauteurs, l’église est signalée par un campanile qui évoque aussi celui de l’église d’Imatra en Finlande dessinée par Alvar Aalto.
Des volumes indépendants sont organisés le long d’un mur en moellons bruts, limite « entre les mondes spirituels et matériels ». Rompant avec la tradition du plan basilical, l’autel est au centre de la nef ronde couverte, « retour au modèle originel absolu du Saint-Sépulcre de Jérusalem » (*). La coupole de béton armé soutenue par 12 piliers est éclairée par une ceinture de dalles de verre bleues.
L’éclairage naturel indirect y a un rôle symbolique en libérant graduellement une lumière magnifiée par les vitraux du tympan et du baptistère.

La Chapelle du Rosaire à Vence

Dès 1947, Matisse, à la demande de Sœur Jacques-Marie, conçoit et réalise une chapelle (ill.13) qui sera offerte aux dominicaines. De 1948 à 1951, conseillé par les architectes, Auguste Perret et Milon de Peillon, Matisse élabore les plans de l’édifice et tous les détails de sa décoration, de l’architecture au mobilier et aux vitraux céramiques, stalles, bénitiers, objets de culte, ornements sacerdotaux.
Intérieur de la chapelle du Rosaire © Nice.city-life.fr

L’église Saint-François d’Assise de Belo Horizonte au Brésil

Construite par Oscar Niemeyer, l’église date de 1943. Quatre voûtes de béton ondulantes sont décorées à l’extérieur de mosaïque blanche, brune et bleue. L’architecte renouvelle grâce à la plasticité du béton, l’esthétique des églises avec des formes sensuelles auxquelles il est attaché : « Ce n’est pas l’angle droit, ni la ligne droite, dure, rigide ou créée par l’homme, qui m’attire. La courbe libre et sensuelle qui traverse les océans, les vagues d’eau, les nuages, le ciel, le corps de ma femme préférée, est ce qui m’attire. Tout est possible à partir des courbes ».


La cathédrale de Brasilia

Construite en 1970 par Oscar Niemeyer, elle peut accueillir 4000 personnes grâce à une vaste base circulaire de 60 m. de diamètre. La structure hyperboloïde de 16 arcs de béton représente deux mains rejoignant le ciel. Ils soutiennent une verrière colorée. La forme sculpturale du campanile, dissociée de l’église, est un signal fort.