L’ancienne Faïencerie Coursange (*), créée vers 1887 et fermée en 2008, est devenue ʺL’Usineʺ, patrimoine industriel accueillant aujourd’hui une trentaine de locataires – magasins, entreprises, ateliers d’artistes et d’artisans – rassemblés dans les 3000 m2 réaménagés.
Un lieu de travail différent pour des acteurs engagés dans la vie de leur territoire, installés dans des espaces privatifs et fonctionnels tout en étant dans un espace collectif. Une initiative entièrement privée racontée avec enthousiasme par un des quatre associés impliqués dans ce lieu singulier, Axel de Coupigny.
Auteurs :
Axel de Coupigny / Q+E
C’est en 2018 que les deux propriétaires d’une partie de l’usine Coursange, Sandrine Delmas et Jean-Marc Sponga, ont proposé de passer la main à de nouvelles énergies ; en 2010 ils avaient investi 3000 m2 de l’ancienne faïencerie et permis l’installation de magasins de produits recyclés et bio : Tri-porteur, Tri-balles, Champs Libres.
Notre projet était de permettre à des artisans, des artistes et des acteurs de l’économie locale, de travailler dans de bonnes conditions, en créant des ateliers individuels dans ces grands volumes et de mettre en place une programmation culturelle régulière dans le hall d’exposition.
AC – On a créé tous les quatre une société civile immobilière, la SCI ʺ 2 L’Usine ʺ, et fait un emprunt conséquent jusqu’en 2035 couvrant l’acquisition et les travaux sans aides des collectivités territoriales. On a réussi à faire notre opération grâce à un décalage bancaire. Le rôle de la SCI est de réceptionner les loyers, de rembourser les emprunts et de choisir les locataires.
Les locataires proviennent aussi bien de grandes villes que du territoire et sont venus vers nous sans qu’on ait à les rechercher. Les 3000 m2 sont entièrement occupés en 2022 par une trentaine de locataires dont 5 magasins, 8 entreprises, une vingtaine d’artistes et d’artisans.
Ces manifestations ont permis de faire de belles rencontres et le public est présent comme cet été où 7500 personnes sont venues de juin à septembre. Les expositions sont actuellement gratuites pour les visiteurs. Cependant aujourd’hui on mène une réflexion sur le fonctionnement et le financement de ces activités culturelles ; on a besoin de développer des ressources propres, de collectionneurs qui soutiennent l’art contemporain.
Et gérer au quotidien les demandes qu’on a chaque jour pour un atelier, une exposition, un spectacle. Les ateliers sont tous pleins mais c’est bien aussi qu’il y ait un turnover pour donner la chance à un débutant.
AC – Tout d’abord comme un lieu d’accueil à bras ouverts, un lieu de travail évolutif et de réflexion artistique. En fait, on est simplement une ruche accueillant des gens passionnés et créatifs qui bossent !