4 questions

Ambre Monard

Les recherches d’Ambre Monard sont axées sur la mer – la matière de l’eau, ses mouvements des plus calmes aux plus tempétueux, ses sonorités, ses couleurs – et les états émotionnels. Aussi imagine-t-elle quatre thématiques et créations : la transparence et un collier en verre soufflé, le calme avec un chapeau en plexiglass rempli de sel, la tempête et un mécanisme tourbillonnant, et enfin la profondeur. Toutes se mettent en mouvement dès qu’elles sont positionnées sur le corps.

Clara Besse

Dans son mémoire et ses créations, Clara Besse s’empare de la question de l’empreinte – palmaire et digitale – comme l’âme et l’identité d’une personne. Objet transitionnel, le bijou devient talisman, gri-gri à transporter sur soi, contenant des récits intimes. Associant les vertus et les symboliques de l’empreinte et des pierres, ses créations sont essentiellement réalisées à partir de prises d’empreinte et de coffrets incluant des pierres : bol-empreinte, galets-boîtes, broche-topographie d’une paume de main, bague-grotte.

Manon Materne

Le projet de Manon Materne porte sur l’accessoire et le bouton et plus précisément sur l’exploration et la valorisation de leurs fonctions, de la contrainte à la sublimation du vêtement et du corps. Si les dessins de fleurs ou d’après les œuvres d’Alfons Mucha font partie des phases préparatoires, les différentes techniques du verre lui permettent de mettre en forme une ceinture, une broche-boucle d’oreilles où s’entremêlent formes et couleurs, transparence et lumière du verre corps

Andréa Blasquez

C’est à partir de récits de voyage qu’Andréa Blasquez imagine des bijoux. Partant des souvenirs d’une personne, notamment olfactifs, elle a recours à des matériaux qu’elle imbibe de parfums comme la céramique et le cuir. Ainsi les boucles d’oreille réalisées ont pour origine les souvenirs d’une laotienne ; elles reprennent la forme sinueuse du Mékong, en laiton plaqué argent, recouvert d’un côté d’un palet diffuseur en céramique, de l’autre d’émail.

Margot Vincent

Questionnant son identité personnelle et les normes sociales maîtrisant le corps féminin, Margot Vincent s’attache à dénoncer les contraintes de la société à travers différentes expérimentations : moulages en tissu sur un cadenas, chaînes en tissu rembourré et en ciment. Son mémoire porte sur le bijou et son pouvoir de transgression et d’émancipation avec la création de quatre pièces mises en scène sur le corps : grosse chaîne en tissu métallique, corset, collier en forme d’étiquette, masque en miroir.

Lise Haudegond

Afin de repenser nos manières de se déplacer dans la ville et la fonction du bijou comme acteur et témoin, Lise Haudegong met en place un protocole artistique en trois parties : initiation, glanage, appropriation. Elle réalise tout d’abord des photos argentiques, des relevés de texture dont des plaques d’égout, une cartographie textile. Cette collecte nourrit ses créations : filet de glanage au crochet avec des perles de verre ramassées dans la rue, bagues en porcelaine avec un couvercle émaillé selon les motifs urbains.

Marina Rodriguez Ferrero

A partir de réflexions sur l’écoféminisme et de critiques de l’industrie, de la joaillerie et de l’extraction minière, Marina Rodriguez Ferrero conçoit, d’après son propre manifeste imaginé, des bijoux contemporains qui établissent un dialogue entre les porteurs et les « regardeurs ». Elle a recours essentiellement à des matériaux ramassés (terres), récupérés (tissus, boîtes de conserve), et décline des objets uniques (seconde peau) ou des collections de bagues, broches, collier…

Classe L3 2024-2025