A l’occasion des Jeux Olympiques de 2024, la revue Monumental publiée par les Editions du Patrimoine met en exergue des architectures et des patrimoines sportifs, dont les piscines. Un des articles, « L’affaire Tournesol. Un programme des piscines publiques dans les années 1970 », retrace l’histoire de ces piscines en France et fait référence à l’article sur la piscine Tournesol à Valence paru dans le numéro 6 de Q+E. Aussi nous proposons de revenir sur cet équipement valentinois laissé à l’abandon depuis 2016 et menacé de destruction, et de présenter quelques réhabilitations et reconversions réussies de piscines en France et ailleurs.
Auteure :
Chrystèle Burgard
Quelles que soient les piscines, Tournesol ou autres construites au XXe siècle, toutes vivent des mutations particulières, entre l’abandon désolant, la réhabilitation et la reconversion remarquables.
1 – Piscines en péril, en projet
Piscine Tournesol à Valence, menacée de destruction
Piscine Tournesol à Beauchastel, en projet
Quant à la piscine Tournesol de Beauchastel (ill. 3), elle est toujours en activité depuis sa construction en 1975. Ouverte entre avril et octobre, elle conserve le mécanisme d’ouverture et de fermeture qui fonctionne chaque jour, les cabines et la banque d’accueil en plastique jaune qui rappellent l’esprit « pop » des années 1970. Elle doit être rénovée en 2025 (*) par la communauté d’agglomération Privas centre Ardèche (Capca) : un choix politique responsable et courageux dans ce territoire contrasté de vallées et de montagnes.
2 – Piscines sauvegardées, restaurées et réhabilitées
Piscine Tournesol à Beauvais, une seconde vie
Bains municipaux de Strasbourg, un lieu de vie au cœur de la ville
3 – Piscines reconverties
La Piscine, le musée d’art et d’industrie de Roubaix
De style art Déco, cette piscine est réalisée en 1932 par l’architecte lillois Albert Baert (1863-1951). Elle est composée de quatre ailes bâties autour d’un jardin intérieur. Fermée en 1985, elle est conservée et réhabilitée en 2001 par la Ville en tant que symbole du socialisme municipal. Transformée en musée d’art et d’industrie par l’architecte Jean-Paul Philippon (*), elle conserve son bassin central entouré de sculptures et sa verrière colorée en forme de soleil, les anciennes cabines de douche reconverties en vitrines protégeant une collection de céramiques (ill. 10, 11). Devant le succès médiatique et public, une extension de 2000 m2 est réalisée par le même architecte en 2018 dédiée à l’Histoire de Roubaix, aux expositions temporaires et aux jeunes publics.