La construction des patrimoines,
usages et enjeux dans la Drôme

4 – L’architecture industrielle, une patrimonialisation sélective

Longtemps relégué en France, le patrimoine industriel est lentement reconnu comme biens culturels à partir des années 1970 à la suite de la vague de désindustrialisation et de démolitions d’édifices et de sites industriels. Cet article entend rappeler l’intérêt paradoxal pour cet héritage industriel et technique qui prend en compte la dimension matérielle (bâtiments, sites, machines…) et immatérielle (savoir-faire, savoirs…). Il s’attache à la mutation de l’objet industriel en objet patrimonial et fait un état des lieux des protections de ce patrimoine en France et dans la Drôme où il continue d’être détruit comme en témoigne la démolition fin 2023 du silo à grains de Valence construit dans les années 1930 par l’architecte Georges Salomon ou d’être menacé de destruction comme l’usine Jourdan à Romans-sur-Isère bâtie en 1957-59 par l’architecte Michel Joulie.

1 – Le patrimoine industriel en France

La vague de désindustrialisation commence en France dès les années 1960 et entraîne la fermeture d’usines et de sites sidérurgiques, métallurgiques, textiles… avec de nombreuses conséquences économiques, sociales, spatiales et environnementales : « […] le tissu industriel français est passé à un rythme infernal de la modernisation à l’obsolescence, de la destruction à la relocalisation et à la redéfinition des activités » (*).
La première réaction est de raser les sites pour faire oublier les blessures ; de nombreuses constructions sont détruites (comme les gazomètres qui en France ont complètement disparu) ainsi que les symboles des usines tels les toitures en shed, les cheminées, les ateliers … Les sites deviennent des friches désolées.
Au fur et à mesure des fermetures d’usines et de leurs destructions, émerge une prise de conscience face aux « paysages de ruines » (ill. 1) et à l’effacement de la mémoire industrielle (disparition des archives et des savoir-faire, destruction des machines, des outillages…). Se mobilisent alors des citoyens concernés, des associations et des experts de différentes disciplines : ethnologie, archéologie, architecture, histoire des techniques, histoire économique et sociale, géographie.
Parmi les mouvements associatifs, le CILAC (Comité d’information et de liaison pour l’archéologie, l’étude et la mise en valeur du patrimoine industriel / https://www.cilac.com/), créé en 1978, s’attache au patrimoine industriel, à ses traces matérielles et immatérielles : architectures, machines, acteurs (patrons et ouvriers), rapports sociaux et modes de vie. Il fédère les initiatives, publie une revue, organise des colloques, fait découvrir les sites industriels et contribue à leur sauvegarde. Il est aussi le représentant français du Comité international pour la conservation du patrimoine industriel : TICCIH (*).

1 - Friche Rhodia (ancien Établissements Kuhlmann) à Saint-André-lez-Lille, 2007 © Wikipédia / Rémi Jouan

Une définition tardive du patrimoine industriel

La première cellule du patrimoine industriel et technique, créée en 1983 au sein de l’Inventaire général du ministère de la Culture, met en place des inventaires à partir d’enquêtes de terrain, des recherches thématiques notamment sur l’industrie sidérurgique, l’énergie hydraulique, etc.

Mais c’est seulement en 2003 qu’un premier texte de référence internationale, la Charte Nizhny Tagil, est proposé par TICCIH afin de définir le patrimoine industriel et d’aider à sa protection et à sa conservation : « Le patrimoine industriel comprend les vestiges de la culture industrielle qui sont de valeur historique, sociale, architecturale ou scientifique. Ces vestiges englobent : des bâtiments et des machines, des ateliers, des moulins et des usines, des mines et des sites de traitement et de raffinage, des entrepôts et des magasins, des centres de production, de transmission et d’utilisation de l’énergie, des structures et infrastructures de transport aussi bien que des lieux utilisés pour des activités sociales en rapport avec l’industrie (habitations, lieux de culte ou d’éducation) […] La période historique la plus intéressante pour cette étude s’étend des débuts de la Révolution industrielle, c’est-à-dire de la deuxième moitié du 18e siècle jusqu’à aujourd’hui, sans négliger ses racines pré et proto-industrielles. De plus elle s’appuie sur l’étude des techniques et des savoir-faire ».
Puis en 2011, les “Principes de Dublin” sont adoptés par TICCIH et ICOMOS (Conseil international des monuments et des sites) pour la conservation des sites, constructions, aires et paysages du patrimoine industriel : « Le patrimoine industriel comprend les sites, les constructions, les complexes, les territoires et les paysages ainsi que les équipements, les objets ou les documents qui témoignent des procédés industriels anciens ou courants de production par l’extraction et la transformation des matières premières ainsi que des infrastructures énergétiques ou de transport qui y sont associées. Il exprime une relation étroite entre l’environnement culturel et naturel puisque les procédés industriels – anciens ou modernes – dépendent de ressources naturelles, d’énergie et de voies de communication pour produire et distribuer des biens sur les marchés. Ce patrimoine comporte des dimensions immatérielles comme les savoir‐faire techniques, l’organisation du travail et des travailleurs ou un héritage complexe de pratiques sociales et culturelles résultant de l’influence de l’industrie sur la vie des communautés et sur la mutation des sociétés et du monde en général ».

Si la définition du patrimoine industriel a été l’objet d’une longue maturation, la question de la délimitation de la période est aussi l’objet de débats ; certains la limitent aux révolutions industrielles (fin 18e siècle / 20e siècle), d’autres l’élargissent aux évolutions et inventions techniques à partir de l’histoire de l’humanité et de l’exploitation du silex jusqu’à l’ordinateur.

Un intérêt paradoxal pour le patrimoine industriel

L’évolution est différente selon les pays, mais on constate la même difficulté à considérer le patrimoine industriel dans sa globalité et une prédilection nostalgique pour les moulins à vent, les ateliers, les infrastructures évocatrices comme les gares et les voies ferrées. Les vestiges industriels restent toujours des symboles ambivalents d’un passé industriel glorieux et d’un déclin économique associé à la pollution, à l’esclavagisme…
En Europe du Nord, le mouvement de reconnaissance du patrimoine industriel se manifeste, dès les années 1930, tout d’abord en Grande Bretagne, dans les pays germaniques et scandinaves. Pour Simon Edelblutte (*), il est lié à la conception du travail et à la culture technique d’un pays : dans les pays de l’Europe du Sud, de tradition catholique, le travail a une valeur négative ; alors que dans les pays du Nord (Allemagne, Grande-Bretagne, Suède …) de culture protestante, il a une valeur positive. Ainsi le spécialiste de la géographie industrielle observe : « L’image de l’industrie dépend aussi de la place que le travail a tenue et tient dans la société. Il semble que, dans les pays catholiques, le plus souvent latins, la valeur travail soit moins valorisée qu’en pays protestants où la réussite professionnelle est signe de la bienveillance divine ».

En Grande-Bretagne, au cours de la période de désindustrialisation commencée fin 19e, se fait jour un intérêt pour les ponts, les canaux, les trains… dès les années 1930-50. Premier pont métallique du monde construit en 1779 (*), l’Ironbridge (ill. 2, 3) est le premier à être classé en 1934 et l’ensemble de la gorge d’Ironbridge est inscrit en 1986 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO : « À Ironbridge, localité minière devenue le symbole de la révolution industrielle, se trouvent tous les éléments de l’essor de cette région industrielle au 18e siècle, depuis le centre d’extraction jusqu’au chemin de fer » (UNESCO).

2 – Iron bridge © Wikimédia
3 – Iron bridge (détail) © Wikimédia

En France, l’impopularité du patrimoine industriel repose sur différents rejets : esthétique (défiguration du paysage naturel ou urbain, pauvreté de l’architecture et des matériaux), environnemental (pollution des sols, de l’air…), culturel (monde du travail, de la technique), social (défaite économique pour les dirigeants, défaite sociale pour les ouvriers).

4 - Corderie royale de Rochefort © Le guide Charente-Maritime
5 - Manufacture de draps « Le Dijonval », Sedan © LS Wikipedia)

Si un intérêt se dessine, il se fonde sur des critères historiques, architecturaux et stylistiques dans un esprit « beaux-arts » où la notoriété de l’ingénieur ou de l’architecte compte avant tout, où les bâtiments ont « des allures habituelles de l’architecture ʺnobleʺ : le palais, l’hôtel particulier et parfois l’église » (*). Les premiers à être protégés sont d’une architecture classique et antérieurs à la période de l’industrialisation comme la Saline d’Arc-et-Senans du 18e siècle (classée MH en 1926 et 1940), la Corderie royale à Rochefort du 17e siècle (classée MH en 1967) (ill. 4), la Manufacture de draps « Le Dijonval » à Sedan du 18e/19e siècle (inscrite MH en 1962, puis classée en 1977 et 1980) (ill. 5) ; ou selon des critères techniques à forte connotation symbolique comme les machines à vapeur.

Les premiers sites protégés en tant que Monument historique selon des critères liés à l’activité industrielle le sont seulement en France à partir des années 1970 et limités à l’inscription comme l’ancien haut-fourneau de Vendresse (Ardennes) datant de 1820 inscrit MH en 1972 (ill. 6), l’usine de matériel ferroviaire ou halle aux grues et au machines datant de 1848 inscrite MH en 1975, ou encore le Haut-fourneau de l’usine sidérurgique d’Uckange (Moselle), usine créée en 1890 inscrite MH en 2001 (ill. 7).
Peu d’édifices industriels des 19e et 20e siècles sont protégés comme le constate Emmanuelle Réal dans son article : « En 2010, en France, sur 43 720 édifices protégés, 830 relèvent du patrimoine industriel (soit 1,9 %) dont les deux tiers consistent en moulins et manufactures de la période proto-industrielle. Peu d’usines au final, à peine 220 sites émanant de l’industrie des 19e et 20e siècles, principalement dans le secteur textile ».

6 – Ancien haut-fourneau de Vendresse © Wikipédia / Francis Neuvens
7 – Usine sidérurgique d’Uckange (Moselle) © Wikimédia / Zairon

2 – Le patrimoine industriel dans la Drôme

 

Si le département de la Drôme n’est pas bouleversé par une véritable révolution industrielle au 19e siècle, il opère une lente mutation économique et sociale jalonnée de croissances et de crises. Dispersées sur l’ensemble du territoire, dans les villes ou les bourgs ruraux, le long des rivières ou des deux fleuves (Rhône et Isère), les usines et les fabriques remplacent les ateliers et les petits artisans. Elles s’implantent jusqu’aux années 1960 grâce à la présence de ressources naturelles (cours d’eau, forêts) et minérales extraites du sous-sol (pierre, argile, kaolin…), d’une main d’œuvre importante et bon marché (migration des territoires ruraux et montagnards, d’étrangers), d’un réseau routier à l’échelle nationale, départementale et vicinale et du développement du trafic automobile, d’un réseau ferroviaire en extension se substituant aux voies navigables (lignes Paris-Lyon-Marseille, lignes d’intérêt local) avec notamment l’arrivée des trains à Valence en 1854, à Romans en 1864, à Die en 1885, d’infrastructures et de constructions hydrauliques. Bien que moins spectaculaires que ceux de l’Ardèche, les activités et les bâtiments industriels ont modelé le territoire drômois et témoignent surtout d’activités de transformation (textile, cuir, terre, bois) et d’activités d’extraction (carrières).

Fabriques et usines textiles : magnaneries, filatures, moulinages, fabriques de draps de tulle, de feutre) :
Beaumont-lès-Valence (ill. 8), Crest, Dieulefit, Montboucher-sur-Jabron, Saillans (ill. 9) Saint-Donat-sur-l’Herbasse (ill. 10), Saint-Jean-en-Royans (ill. 11), Saint-Laurent-en-Royans (ill. 12).
– Chapelleries :
Bourg-de-Péage (ill. 13), Die, Montélimar…
Tanneries et usines de chaussures :
Bourg-de-Péage, Romans-sur-Isère (ill. 14), Valence (ill. 15)
Poteries et usines de céramique (poteries culinaires, fabriques de tuiles) :
Poët-Laval, Dieulefit, Saint-Uze (ill. 16)
– Usines de la filière forêt-bois (scieries, menuiseries, usines de meubles, tourneries, tabletteries) :
Crest, Die, Sainte-Eulalie-en-Royans, Saint-Jean-en-Royans…
– Usines papetières (papeteries, cartonneries, usines de fabrication d’emballage) :
Chabeuil, Laveyron, Mirabel-et-Blacons (ill. 17), Romeyer…
Usines agro-alimentaires (silos moulins, minoteries, fabriques de pâtes, de nougats, d’huile, chocolateries) :
Andancette (ill. 18), Donzère (ill. 19), Saint-Vallier (ill. 20)
– Structures et infrastructures (ponts, aqueducs, canaux, barrages, usines hydroélectriques, gares…) :
Beaumont-Monteux (ill. 21), Portes-Lès-Valence, Saint-Laurent-en-Royans (ill. 22), Saint-Nazaire…
– Carrières et usines d’extraction (pierre, molasse, argile, calcaire, chaux) :
Barbières (ill. 23) Charpey, Hostun, Larnage, Saint-Paul-Trois-Châteaux, Saint-Restitut…

Les protections mesurées du patrimoine industriel drômois

Parmi tous ces édifices et sites qui témoignent de l’héritage industriel et social de la Drôme, peu sont protégés au titre des Monuments historiques ou labellisés.
Sur les 280 monuments historiques classés et inscrits du département, 5 appartiennent à la catégorie du patrimoine industriel, soit 1,78 %.

Le patrimoine industriel des 19e et 20e siècles comprend seulement cinq sites inscrits Monument historique mais aucun n’est classé. Parmi eux, quatre datent du 19e siècle, un seul du 20e siècle ; ils sont protégés selon des critères de représentativité architecturale et technique, de notoriété de l’ingénieur, de valeur historique et sociale :

. la gare de Valence (1865) inscrite MH en 1982 (ill. 24)
. le pont du Robinet à Donzère (1845) inscrit MH en 1985 (ill. 25)
. la passerelle Seguin à Tain-L’Hermitage (1849) inscrite MH en 1985 (ill. 26)
. la Cartoucherie à Bourg-lès-Valence (1855) inscrite MH en 2003 (ill. 27)
. la Chapellerie Mossant à Bourg-de-Péage (1929) inscrite MH en 2004 (ill. 28)

Deux labels mettent en valeur modestement des édifices représentatifs du patrimoine industriel drômois ; parmi eux, certains mériteraient d’être protégés au titre de Monument historique pour leur qualité architecturale, pour la notoriété de leur auteur, architecte, sculpteur ou ingénieur, ou pour leur histoire sociale et technique.
Le label Architecture contemporaine remarquable (créé en 2016 succédant au label « Patrimoine du 20e siècle » créé en 1999) est attribué en 2003 à quatre édifices (sur 14) concernant la typologie industrielle et technique. Mis en place par le Ministère de la Culture, il « est attribué aux immeubles, aux ensembles architecturaux, aux ouvrages d’art et aux aménagements faisant antérieurement l’objet du label « Patrimoine du 20e siècle » qui ne sont pas classés ou inscrits au titre des Monuments historiques, parmi les réalisations de moins de 100 ans d’âge, dont la conception présente un intérêt architectural ou technique suffisant ».
Les quatre labellisés sont les suivants : le pont à hauban (1950) à La Garde Adhémar par l’ingénieur Albert Caquot, le silo à grain (1933) à Saint-Vallier par l’architecte Georges Salomon, le château d’eau (1963) à Valence par le sculpteur Philolaos et l’architecte André Gomis (ill. 29), la station-service « Relais sud » (1937) à Valence par l’architecte Henri Garin (ill. 30).
Le label Ensembles industriels remarquables, attribué par l’association Patrimoine Aurhalpin, distingue des sites patrimoniaux industriels témoins de l’histoire d’un territoire et formant un ensemble cohérent. Seules les carrières de pierre du Midi entre Saint-Paul-Trois-Châteaux et Saint-Restitut (ill. 31) ont été labellisées.

29 – Château d’eau, Valence, 2004 © Gilles Aymard
30 - Station-service « Relais sud », Valence, 2004 © Gilles Aymard
31 - Carrière de pierre du Midi, Saint-Paul-Trois-Châteaux © Gilles Aymard

De l’ignorance à la reconnaissance, un défi pour la Drôme ?

Le peu d’intérêt pour le patrimoine industriel de la Drôme, la banalité des destructions ne peuvent aujourd’hui que nous questionner. « Les principes de Dublin » pour la conservation des sites, constructions, aires et paysages du patrimoine industriel rédigés en 2011 restent complètement d’actualité : « Le patrimoine industriel est très vulnérable, menacé de disparaître faute de sensibilité, de connaissance, de reconnaissance ou de protection, sous l’effet d’une économie en mutation, de perceptions négatives, d’enjeux environnementaux ou de sa propre taille ou complexité ».
Pourtant d’autres départements et villes se sont engagés avec inventivité à promouvoir ce patrimoine. Par exemple, l’Ardèche manifeste un plus grand intérêt pour le patrimoine industriel à travers les recherches, les éditions, les valorisations, les protections, les reconversions. Sur 215 édifices et sites protégés, neuf patrimoines industriels du 19e siècle sont classés ou inscrits au titre des Monuments historiques dans les années 1990, comme l’Ancienne fonderie à La Voulte (19e siècle) classée MH en 1996 ou l’Usine de Chaux – cimenterie Lafarge, chapelle Saint-Victor de la cité Blanche, Viviers (1831, 1880, 1913) inscrite MH en 1995.

Quant à la Drôme, elle peine à considérer son histoire industrielle et ne semble pas vouloir réintégrer ce passé dans le quotidien des habitants ou dans la découverte touristique comme en témoignent les orientations des politiques publiques dans les domaines de la culture, du tourisme ou de l’aménagement. On observe une volonté de construire une image attractive de la Drôme, de la présenter comme un territoire bucolique composé de châteaux et d’églises, de villages perchés, de paysages naturels avec ses deux parcs naturels régionaux, ses champs de lavande… ; comme un territoire dynamique avec une économie fondée sur des industries de pointe, le nucléaire ou l’électronique, effaçant ainsi les domaines industriels traditionnels tels le textile, le cuir ou le bois qui sont en voie de complète disparition ; comme un territoire convivial où rayonne la douceur de vivre, incompatible avec la présence d’édifices industriels, symboles d’un passé révolu, de crises et d’échecs économiques, de conflits sociaux.
En dernier lieu, on peut que partager la présentation du N°82 de juin 2023 de la revue Patrimoine industrielle éditée par le CILAC : « Bien évidemment, la protection MH n’est en aucune façon une réponse universelle aux défis que soulèvent les patrimoines de l’industrie. D’autres formes de reconnaissance comme l’inclusion dans l’un des « sites patrimoniaux remarquables » du pays, comme le label « architecture contemporaine remarquable » ou encore, en Île-de-France, comme le nouveau label de « patrimoine d’intérêt régional », peuvent également contribuer à la sauvegarde et à la mise en valeur du patrimoine industriel. Et, en amont de toute mesure de labellisation ou de protection, la sensibilisation par le partage des connaissances, notamment à travers les études de l’Inventaire général ou grâce aux articles publiés dans notre revue, et ailleurs, est tout aussi importante ».
Une invitation à regarder, à connaître et à reconnaître les bâtiments et les sites industriels qui ont une valeur architecturale, urbanistique, sociale ou historique et qui subsistent encore dans la Drôme.
Une incitation à sensibiliser les décideurs afin qu’ils envisagent la préservation et la reconversion de ces lieux et reconsidèrent enfin l’image qu’ils se font de leur territoire.

Bibliographie

CILAC Révéler le patrimoine industriel
Collectif, Mémoires industrielles, Revue 303, n° 165, hors série, 2021
Collectif, Le patrimoine industriel, Monumental n° 1, Editions du Patrimoine, 2015
Nadine Halitim-Dubois, Industries en héritage Auvergne-Rhône-Alpes, Editions Lieux Dits, 2019
Emmanuelle Real, Reconversion, l’architecture industrielle réinventée, Editions Lieux Dits, 2013
Le patrimoine industriel au 21e siècle, nouveaux défis

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2024-04-25T08:42:32+02:00
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