Diffusée en avril 2021, la revue numérique QUI+EST fête sa première année de parution grâce à la quarantaine de contributeurs qui s’est impliquée dans cette aventure faite de rencontres multiples ici (Drôme) et ailleurs, d’entretiens fructueux, de débats animés… A l’occasion de ces échanges, plusieurs questions ressurgissaient : pourquoi ce nom, pourquoi le numérique, pourquoi la Drôme, quel contenu, quel contributeur ? Cet article tente de répondre à ces questions un an après.
Auteurs :
Chrystèle Burgard
Jean Pierre Bos
Pourquoi nommer la revue ʺQUI+ESTʺ ?
Cette locution résume nos intentions d’être à côté, en marge, à l’écart … des nombreuses revues ʺpapierʺ drômoises présentes à l’échelle départementale ou locale et de tenir compte de leurs rôles dans la connaissance et l’analyse du territoire de la Drôme.
La revue propose de partager des sujets d’actualité en lien avec les mutations de l’art, l’architecture, le patrimoine et l’environnement qui modifient le paysage de la Drôme (ici) et également ailleurs; elle donne la parole à des auteurs d’univers différents, professionnels, étudiants ou amateurs, à des acteurs partageant une même curiosité, un même intérêt pour les échanges et une démarche collective, et défendant une information de qualité à distance de l’urgence médiatique.
Pourquoi une revue numérique ?
Choisir le médium numérique, c’est prendre en compte les modes de production et de réception d’aujourd’hui, s’appuyer sur une interface visuelle à lire sur un smartphone, un ordinateur ou une tablette tout en conciliant confort de lecture et qualité de contenus.
C’est aussi convoquer le design, valoriser le rapport texte/image, s’approprier les spécificités du numérique (utilisation des hyperliens vers des documentations complémentaires, modification rapide de la structure, de la forme et du texte, interaction immédiate avec les contributeurs, etc.).
Ce choix repose également sur la volonté de partager librement les articles sans but commercial dans le cadre de la licence Creative Commons, qui permet « d’accorder au public l’autorisation d’utiliser leur travail créatif en vertu de la loi sur le droit d’auteur ».
Enfin et surtout ce choix garantit une autonomie financière et offre une capacité de diffusion d’un indéniable intérêt.
Pourquoi la Drôme ?
Les sujets choisis s’appuient sur les réflexions, les initiatives, les controverses, les dynamiques culturelles et sociales qui fourmillent sur ce territoire et reconfigurent la Drôme comme l’observent Jérôme Fourquet et Jean-Laurent Cassely dans La France sous nos yeux et le chapitre « La campagne, une utopie de rechange ? » : « (…) les espaces de la France périurbaine et de la néo-ruralité ont de plus en plus tendance à s’intriquer l’un dans l’autre et leurs représentations à se percuter, comme l’illustre le cas de la Drôme. » (*).
La richesse de ce département en fait le terrain de prédilection, mais les sujets dépassent les frontières et sont nourris par des analyses, des références, des informations d’ailleurs, de France et du monde entier.
Quel contenu ?
Ils’agit d’interroger les enjeux culturels et sociaux dans les domaines de l’art, de l’architecture, du patrimoine, de l’environnement, de documenter les usages et les pratiques liés aux évolutions, de comprendre les mutations de notre société en s’appuyant sur des points de vue ouverts et critiques, des regards personnels et éclairés.
A travers des entretiens, des analyses, des études de site, des portfolios, trois numéros ont déjà été mis en ligne depuis une année et ont permis de se pencher notamment sur les questions de devenir et de reconversion du patrimoine industriel comme l’usine Jourdan à Romans ou le pont du tram de Saint-Laurent-en-Royans, d’analyser l’évolution des bibliothèques et le concept de ʺtroisième lieuʺ à travers l’exemple de la médiathèque Latour-Maubourg de Valence, de donner la parole aux artistes et acteurs de l’art contemporain qui œuvrent de manière singulière dans la Drôme, de se saisir de questions environnementales comme la mobilité douce ou le patrimoine bio-culturel.
Quel projet pour 2022 ?
Au cours de l’année 2022, se déclineront trois nouveaux numéros dans lesquels sera repéré le foisonnement de réflexions et de réalisations qui renouvellent nos savoirs comme nos savoir-faire, nos manières d’aménager ou de ménager le territoire, d’habiter et de sculpter l’espace, le temps et le son ; seront également abordées les questions de reconversion, de réparation de cycle, … toujours dans les domaines de de l’art, l’architecture, le patrimoine et l’environnement. Entre ces numéros, une newsletter sera régulièrement publiée et dans ʺBlog actuʺ apparaîtront les « Nouveaux articles » au fur et à mesure de leur rédaction (constituant ainsi les futurs numéros 4, 5 et 6), des ʺBrèves à feuilleterʺ et les ʺÉvènements ici et ailleursʺ.